La rue des Martraits et la rue de la Tour St Martin
La rue des Martraits
« Martraits » signifie : lieu où l’on torturait. Cette rue était située en dehors des remparts. C’est l’ancien chemin du Ravelin, puis des Marchands, qui, avant le percement de la rue Porte aux Saints, rejoignait la rue St Lazare. Cette rue, jusqu’en 1855, se situait sur le territoire de Mantes la Ville, et c’est grâce au maire Mr L’Evesque, en 1855, que Mantes la Jolie s’est agrandie de 24 hectares pour trouver ses limites d’aujourd’hui.
Au coin de cette rue avec le quai de la Vaucouleurs se trouvait une usine à gaz, édifiée en 1864, qui alimentait Mantes, en premier lieu pour l’éclairage public, puis à partir de 1885 pour le gaz domestique. Elle fut détruite en 1944 par les bombardements
En remontant cette rue, jusqu’à la rue des Remparts, on peut voir l’ancien mur du ravelin, bien conservé. Un peu plus haut, vers la rue d’Arnouville, se trouvait la tour Béraut, appelée également tour Courte-Branle. Cette tour fut transformée en logements et détruite à la seconde guerre mondiale. Puis on découvre la tour St Martin, qui existait au XIIIème siècle.
La rue de la Tour St Martin
A la frontière de la Normandie et du royaume royal, Mantes aurait été fortifiée dés le Xème siècle. La Tour St Martin date du XIIIème siècle et a été remaniée sous l’occupation anglaise de 1419 à 1449 (pendant la guerre de 100 ans : 1337-1453). Pour se situer, Jeanne d’Arc fut brulée le 30 mai 1431.
Cette tour était située entre la Porte aux Saints et la tour Béraut. Derrière cette tour se trouvait le Prieuré St Martin, qui lui a donné son nom. Lors de la construction des résidences furent découverts quelques sarcophages et beaucoup d’ossements.
La Tour St Martin joua un rôle très important dans la défense de la ville. En 1449, profitant de la présence des troupes françaises à proximité de la ville, la population se souleva contre l’occupant, s’empara de la Tour St Martin et de la Porte aux Saints, força les troupes à capituler et ouvrit les portes à l’armée royale commandée par Jean d’Orléans dit « le Bâtard d’Orléans ».
Cette tour est la seule à avoir échappé aux démolitions. Elle fut inscrite à l’inventaire des monuments historiques. La mairie, pour un euro symbolique, l’a rachetée pour entreprendre des travaux de rénovation et de préservation.
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