La Rue Saint Vincent

La Rue Saint Vincent

Saint Vincent, de famille noble, très cultivé et généreux, est ordonné diacre dans la ville de Saragosse en Espagne. En tant que chrétien, il est arrêté sur l’ordre de Dacien, préfet de la ville, et subit d’atroces tortures. Il meurt le 22 janvier 304.

En phonétique, Vincent peut s’entendre par « Vin-sang », évoquant le vin comme « sang de la vigne » ou la symbolique du vin versé par le diacre dans le calice de l’autel. Il est devenu patron des vignerons vers le XVIème siècle.

Sa fête est célébrée le 22 janvier. C’est traditionnellement dans cette période que les vignerons commencent la taille de la vigne.

Processions, grands repas, messes, ces événements sont souvent organisés par des confréries ou des organisations de vignerons.

Dans les territoires vinicoles, beaucoup de villages portent ce nom.

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Le vin dans le Mantois

Les coteaux élevés de la vallée de la Seine et de la Vaucouleurs, le climat identique à celui de la Champagne, ont facilité l’exploitation d’un grand vignoble.

Les vins étaient déjà connus au moyen âge. Mais Henri IX, Sully et Gabrielle D’Estrées l’appréciaient tout particulièrement, comme Louis XIV un peu plus tard.

Jusqu’à la révolution de 1789, 2800 hectares font vivre une partie de la population du Mantois. Une centaine de tonneliers exercent leur métier dans Mantes.

Jusqu’en 1720, les cépages étaient de qualité (Pinot ou Meunier), mais à faible productivité. Or la demande des vins s’emballe, surtout de la part de Paris, et on plante du Gamay (120hl/ha, contre 40hl/ha). La productivité augmente au détriment de la qualité. Mais ce cépage est fragile. Les intempéries catastrophiques (gel-grêle-sécheresse) d’avant et d’après la révolution, puis les ravages du phylloxera avant 1900, avec l’arrivée massive par train (PLM 1857) des vins du midi, ont ruiné, puis fait disparaître les vignes dans le Mantois.

En 1833, Armand Cassan, Sous-Préfet de Mantes, ne signale plus que 1720 ha

En 1950, 7 habitants de la région Mantaise se déclarent encore vignerons, pour un seul tonnelier.

Aux environs de 1830, les variétés les plus appréciées étaient le raisin noir (le Meunier et le Gamay), puis le raisin blanc (le Meslier).

En 1933 des nouveaux plans apparaissent : l’Othello, le Noah, le Seitel et le Baco. Celui-ci est un cépage hybride franco-américain qui a été mis au point par François Baco, pour lutter contre le phylloxera

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