Le Quai de la Vaucouleurs, la Promenade des Cordeliers et la Rue des Tanneries

Le Quai de la Vaucouleurs, la Promenade des Cordeliers et la Rue des Tanneries

Le Quai de la Vaucouleurs

Vaucouleurs, tire son nom peut être de Val coloré, ou du latin signifiant couleuvre, serpent. A une certaine époque, la vallée de la Vaucouleurs foisonnait de ces reptiles.

La Vaucouleurs prend sa source à Boissets, à 120 m d’altitude. Au Moyen Age, cette source était considérée comme miraculeuse. Un oratoire, dédié à Saint Odon fut édifié à l’emplacement de celle-ci.

Pour alimenter les lavoirs, les moulins et surtout les tanneries, un bras forcé fut creusé. Il se jetait dans la Seine vers la Porte au Prêtre. On voit encore la trace du passage de ce bras. Il subsiste sur le trottoir quelques anciennes passerelles bien conservées par les riverains.

Ce quai se prolonge par la rue de la Tuilerie, ou ancien chemin de Chantereine à Mantes, appelé également « le chemin des soupirs ».

La Promenade des Cordeliers

Entre le Quai de la Vaucouleurs et la Seine se trouvait la Promenade des Cordeliers. Endroit très prisé des Mantais, avec ses allées ombragées et sa superbe fontaine.

Après la guerre 40 fut installée une annexe de l’hôpital (longs séjours).

A l’extrémité de cette promenade se trouvait une usine élévatoire d’eau de Seine, qui coulait dans les caniveaux de la ville, jusqu’à l’arrêt de la machinerie en 1975.

Mme Campan, née à Paris en 1752, première femme d’atours de la reine Marie Antoinette, qui vint s’installer à Mantes, Rue Tellerie, aimait beaucoup se promener dans les Allées des Cordeliers.

La femme d’atours est une dame de la Cour de France qui occupe le troisième rang de la Maison de la Reine. Elle a la charge de la garde-robe, de la première femme de chambre et des femmes de chambre.

La Rue des Tanneries

Le bras forcé de la Vaucouleurs continuait son cours en alimentant le Moulin des Cordeliers, situé en haut de la Place Hèvre, vers l’école Notre Dame, puis passait sous la rue de la Sangle et continuait vers la Rue Basse des Tanneries pour se jeter ensuite dans la Seine.

A cet endroit se trouvaient les tanneries, avec leurs logements ouvriers que soutenaient des colonnes en pierres et des charpentes en bois.

En 1813, il y avait 5 tanneries. En 1842, il ne restait qu’une tannerie Legay, employant 6 ouvriers.

L’activité du tannage a besoin d’eau pour le reverdissage (réhydrater les peaux) et les rinçages après diverses transformations. Les peaux étaient plongées dans des bassins enterrés, avec un mélange de chaux et d’eau pour les faire gonfler. Des fosses de tannage à l’air libre recevaient des couches de peaux, en alternance avec du jus d’écorce, appelé jusée. Puis les peaux étaient suspendues pour les faire sécher.

Dans la région mantaise, les tanins provenaient surtout de l’écorce des chênes. Ils confèrent aux cuirs leur qualité d’imputrescibilité et les rendent très souples.

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